Marrakech et l’alcool

Marrakech et l'alcoolMarrakech et l’alcool un sujet quelque peu tabou comme dans tout pays musulman
Mais ça devient un véritable problème à Marrakech, qui se veut être la destination touristique la plus convoitée du moment.

Le problème de fond est récurent, et si on suit la religion musulmane de façon stricto sensu
« il est interdit de consommer de l’alcool »
Impliquant le fait de ne pas utiliser de vinaigre dans la cuisine, puisqu’il s’agit d’un liquide acide obtenu par oxydation de l’éthanol dans une solution alcoolique.

Juillet, une période où Marrakech et l’alcool ont fait mauvais ménage

Durant les vacances de juillet, coïncidant avec le mois de Ramadan, les grandes surfaces ont eu quelques petits problèmes d’approvisionnement !
Interdire l’approvisionnement d’alcool durant les vacances, sans aucune information préalable, a certainement eu quelques effets gênant sur le tourisme

Vous avez loué une villa, et organisé quelques repas à la maison, quoi de plus normal ?
Mais au moment de faire les achats, vous devez choisir les grandes surfaces qui continuent à proposer de l’alcool, et vous contenter des disponibilités qu’elle vous propose !
Il aurait été souhaitable que l’information circule librement, respectant ainsi le choix de chacun, quant à la destination des ses vacances.

Sans être de confession islamique, les recommandations des ministères de la santé sont claires :

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé
L’ébriété sur la voix publique est condamnable
Tant de recommandations qui démontrent qu’effectivement la gestion de la consommation d’alcool est importante, mais de là à l’interdire purement et simplement !

Les Brasseries du Maroc produisent des bières locales comme la Flag ou la Casablanca, qui représentent quelques 900.000 hectolitres annuels et une entrée d’argent conséquente au travers de la TIC (Taxe sur la consommation intérieure)

Les Celliers de Meknès, premier producteur de vin au Maroc depuis 1960, avec plus de 28 millions de bouteilles en 2009, démontrent également que l’alcool fait partie intégrante de l’économie du Maroc

Respectueux des traditions et de la religion musulmane, il est logique de ne pas s’afficher sur les terrasses, un verre à la main et un cigarette au bec, durant la période du jeûne.
Mais imposer aux touristes dont la religion n’est pas celle de l’Islam, de déjeuner ou diner sans un verre de vin, n’est pas une solution en soit.
La démocratie se doit de respecter tout le monde, sans tomber dans l’anarchie, et la simple logique devrait alors prendre le pas.

Marrakech se développe depuis quelques années, sur un modèle économique représentatif d’une ville touristique. Prenant en considération les touristes quelques soient leurs origines
A partir du moment où ces derniers ne font pas d’actes ostentatoires en contradiction avec la religion islamique, ils doivent pouvoir profiter de leur séjour sans que leur soit imposé des règles dont ils ignorent l’existence.

Le Ramadan est un mois de jeûne édicté par le Coran, il représente l’un des 5 piliers de l’Islam et doit être respecté de tous. Mais l’imposer aux non-musulmans dans une ville touristique comme Marrakech, sans qu’aucune déclaration préalable ne soit faite, s’apparente à une dictature en opposition avec la démocratie.