Affronter la circulation à Marrakech
Devant le disfonctionnement évident de la circulation à Marrakech, il y a du boulot.
Un coup d’œil sur le manque de civisme des trois parties :
Automobilistes, motocyclistes & piétons.
Côté automobiliste
La conduite :
Des véhicules qui s’arrêtent devant les passages cloutés !
Vous savez, ces passages aménagés pour que les piétons puissent traverser la chaussée.
Une rue prévue pour une circulation sur deux voies !
Pas vu, normal, puisqu’elle se transforme vite en trois ou quatre voies.
Tourner, à droite ou à gauche, mais tourner !
Un des musts de la conduite marrakchie. Mais si, mais si, vous connaissez, c’est sur.
Si vous désirez tourner à gauche, il faut se décaler à droite, histoire de prendre le virage le plus largement possible, et surtout ne pas utiliser le clignotant, une option oubliée il y a longtemps.
Et les « Stop » !
Ils ne sont visibles qu’une fois sur deux, face aux autres automobilistes, mais face aux piétons, il n’existent pas.
La priorité à droite !
De quoi parle t’on ? C’est la loi du plus rapide, hop hop, je roule plus vite donc je passe.
Le stationnement
Les lignes bleues !
Dans certains quartiers de la ville, subsiste quelques lignes bleues délimitant une zone payante par l’intermédiaire d’horodateur, mais pour ne pas se conformer à ce règlement, il est courant de voir des véhicules garés en vrac sur le trottoir, s’attribuant une zone initialement destinée aux piétons, sans que personne ne s’en étonne.
Double file !
Bon, je m’arrête juste en bas de chez mon copain, je prend un dossier et je file. Mais c’est oublier les traditions. Je dois monter le voir au 4ème étage sans ascenseur, et quand il ouvre la porte :
« Comment vas tu ? Et ta femme, les enfants, ton père, ta mère, tes nièces, tes neveux, ton chien … »,
15 minutes plus tard, la rue est bloquée, et un concert de klaxon nous rappel que l’option de l’avertisseur sonore à Marrakech, on adore ça.
Côté motocycliste
L’anarchie est de rigueur.
La conduite :
- Entre le père de famille qui embarque femme et enfant sur une vieille mobylette aux freins fatigués.
- Le jeune inconscient qui veut pousser sa machine a fond sans prendre en considération le monde qui l’entour.
- Celui qui a l’habitude, depuis de nombreuses années, d’emprunter un chemin et qui continue défiant les sens interdit
- Celui qui remonte toute la file, bravant les voitures qui arrivent en face, et qui arrivé devant le feu tricolore, se sert de l’option « daltonien »
Le stationnement
Seul au monde !
La mobylette devant l’entrée du magasin, à croire que la boutique lui appartient, il bloque son accès.
La mobylette qui se prend pour une voiture !
Le stationnement des 2 roues est à 5 mètres, mais oubliant son statut de motocycliste, il gare son engin à la place d’une voiture, normal.
Côté piéton, un grand n’importe quoi, qui risque de durée encore un certain nombre d’années.
- Traverser la chaussée aux passages cloutés ou au niveau des feux tricolores, vous plaisantez !
- Marcher sur le trottoir, vous n’y pensez pas !
Sans vouloir révolutionner la circulation à Marrakech emprunte de toutes les habitudes ancrées depuis de nombreuses années, il serait peut-être temps de penser à les changer pas à pas.
Et si on commençait simplement par le respect des passages piétons ?