Un cas décalé dans les affaires de Marrakech

Cas décalé MarrakechUn restaurant fermé depuis des mois et des mois est souvent synonyme de problèmes juridiques entre le propriétaire des murs et le locataire, qu’il soit propriétaire du fond de commerce ou pas, sans parlé des simples détenteurs de gérance-libre qui préfèrent tenter de vendre leur société sans entrer dans les détails, pour éviter de dévoiler le pot aux roses à leur acheteur

Depuis quelques temps, nous sommes témoins de tentatives de transactions un peu surprenantes et nous voulons en exposer une, pour respecter le dicton « mieux vaut prévenir que guérir »
Dans le registre des affaires de Marrakech, je demande un cas décalé :

Il était une fois, une personne peu scrupuleuse, qui reprit un établissement bien placé dans la ville. Pour se faire, il eu la chance de trouver un propriétaire qui croyait en son boniment, il lui expliqua qu’il avait une longue expérience dans le domaine de la restauration et qu’a ce titre il pouvait faire de cet endroit un des lieux incontournables de Marrakech. Devant les prétentions du prétendant et sa promesse d’homme de racheter le fond de commerce après 12 mois, le propriétaire signa un bail et lui remis les clefs.
Une fois cette première étape réussie, le bougre se mit en quête d’associés porteurs de finance, leurs expliquant qu’exceptionnellement il était près à faire quelques concessions moyennant finance, non pas directement pour acheter quelques parts sociales, mais simplement pour réaliser quelques travaux d’embellissements dans le restaurant.

Compte tenu que ce dernier avait réussi à signer un contrat avec le propriétaire des lieux, et qu’il clamait faussement haut et fort qu’il avait acheté le fond de commerce, les pigeons se mirent à roucouler sur son balcon

Et le bonimenteur trouva finance pour réaliser les travaux nécessaires à l’ouverture de l’établissement contre quelques promesses sur une association à venir
Certains qu’il lui suffisait d’ouvrir pour que le tout Marrakech se précipite chez lui, le bougre fût déçu de découvrir qu’il fallait bouger, surveiller, communiquer, recevoir, créer, en un mot travailler pour fidéliser une clientèle.
Et qu’il fallait payer chaque fin de mois, les factures, les employés, et les taxes !

Un mois après l’ouverture, le propriétaire ne perçu plus aucun loyer, un grand classique chez bons nombres d’avocats et plus particulièrement à Marrakech
Devant l’insistance de tous, pour être payé, le bougre décida de s’éclipser hors du Maroc, en laissant une situation financière catastrophique

Ne devant pas être à son galop d’essai, le bonimenteur savait très bien que les démarches auprès du Tribunal de Commerce, entamées par le propriétaire pour récupérer son local, allaient prendre un temps certain, d’autant qu’il ne répondait jamais aux convocations

2 ans plus tard, sans mettre les pieds à Marrakech et sans avoir payé 1 dirham, il est automatiquement propriétaire du fond de commerce, et se permet de le mettre en agence. Ainsi, les acquéreurs pourront payer le droit au bail à l’escroc, faisant une retenue du montant des loyers restés impayés, et se prévaloir de la propriété du fond de commerce.
Mais attention, de vous assurer que des dossiers ne soient pas en instance devant le Tribunal, au quel cas vous pourriez tout perdre.

Aussi impensable que cela paraît, c’est une histoire vraie.

Alors, où est la morale ?
Bien que ce soit un cas décalé, il n’est pas isolé
Prenez le temps de bien cadrer l’aspect juridique de vos actions, et n’écoutez pas les bonimenteurs qui vous promettent monts et merveilles, ça peut couter cher.

Ne confondez pas vitesse et précipitation.