Exodus interdit de diffusion au Maroc
Exodus interdit : L’interdiction de diffusion au Maroc du dernier film de Ridley Scott, Exodus, est aujourd’hui confirmée par le Centre Cinématographique Marocain
Exodus interdit au Maroc, après l’obtention de son visa d’exploitation, une situation qu’il serait bon d’éclaircir, non !
A en croire les missions auxquelles répondent le CCM, telles qu’elles sont édictées sur leur propre site, il est clairement écrit :
« Le CCM, délivre les visas d’exploitation des films »
Ce qui implique logiquement, quelques questions très légitimes :
- Le Visa d’exploitation N° 132/2014 serait il un faux ?
- Les décisionnaires du CCM seraient ils d’humeur changeante à l’instar des lunatiques ?
- Une autorité supérieure au CCM aurait elle remis en cause leur décision ?
Toujours est-il que le CCM a fait parvenir un document officiel aux exploitants de salles obscures, comme celui reçu par Mounia Layadi Benkirane, exploitante du cinéma le Colisée de Marrakech
Et même si le document ne revêt pas la signature du directeur du CCM, Sarim Fassi Fihri, mais celle de Khalid Laamraoui, son autorité n’est pas mise en cause
Exodus interdit au Maroc :
La principale raison de cette interdiction serait attribuée au fait que selon le CCM, « le film Exodus personnifie dieu, en un enfant dans une scène où il communique la révélation à Moïse »
Alors que ce personnage pourrait être un simple messager de dieu, l’autorité cinématographie ne l’entend pas de cette oreille, et tranche « simplement » en affirmant avoir raison. Ridley Scott aurait certainement été mieux placé pour répondre à cette question, mais …
D’autant que plus tard dans le film, Moïse s’exprime en disant « ne plus vouloir voir de messager », ce qui semblerait confirmer que le petit enfant est la représentation d’un messager et non celle de dieu !
Selon les rumeurs, il semblerait en fait, que le directeur du CCM, soit favorable à la diffusion d’Exodus, mais que la décision d’interdiction émanerait du Ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, qui jusqu’à ce jour s’est bien gardé de tenir une conférence de presse, afin d’exprimer les raisons d’une telle décision.
Si cette hypothèse semble sensée, elle signifie clairement que la décision du CCM n’a que peut d’importance, et qu’après l’obtention d’un visa d’exploitation délivrée par l’instance compétente, le mécontentement d’un ministre, fut il celui de la communication, suffit à remettre en question le dit visa d’exploitation.
Exodus est une fiction, et même si le scénario reprend des faits religieux, ces derniers ne sont pas bafoués, et leurs interprétations laissent à chacun d’entre nous, la possibilité de faire valoir son libre arbitre. En échange, interdire sa diffusion s’apparente peut-être à du totalitarisme.
