Swissleaks et le compte du Roi Mohammed VI

swissleaks Mohammed VI

Swissleaks

Les révélations de certains médias sur les comptes occultes de la HSBC, alimentées par de la fraude fiscale et du blanchiment d’argent

 

Concernant l’existence de « Swissleaks » : Il est vrai qu’il existe de nombreux moyens pour débusquer les actes liés au terrorisme et au trafic de drogue, et que le fait d’attaquer financièrement ces réseaux apparaît comme l’une des solutions les plus tangibles

Que ces surveillances puissent frapper des individus exempts de tout respect de la vie d’autrui est une bonne chose, même si l’origine de Swissleaks se trouve dans les révélations d’un voleur de données, que certains qualifieront de traite et d’autres de héros (ses révélations doivent le mettre à l’abri de la misère)

Que l’étude de ces données puisse faire avorter des projets liés au terrorisme ou au trafic de drogue semble être une position louable

 

Seulement voilà, les dommages collatéraux sont énormes.

Chaque gouvernement a ses règles et les citoyens doivent les suivre, aux risques de se confronter aux instances fiscales.

 

Le Monde, se faisant l’écho des révélations de Swissleaks, indique que les ressortissants français ayant un compte suspect chez HSBC seraient au nombre de 1.000.

Cela signifiant clairement que ceux qui ont eu la bonne idée d’ouvrir un compte dans une autre banque seraient plus tranquilles, ou moins inquiétés !

 

Retraçons les événements qui se sont produit au fil du temps :

  • Les comptes numérotés suisses n’existent plus depuis 1991
  • Les principes fondamentaux du secret bancaire suisse ont été abandonnés en 2009
  • Aujourd’hui les règles édictées par TRACFIN obligent les banquiers à signaler toutes opérations paraissant suspect
  • TRACFIN reçoit régulièrement des informations de banquiers, de compagnies d’assurance, de notaires, d’experts comptables, d’administrateurs, de commissaires priseurs …
  • Depuis 2009, TRACFIN à le DROIT de se rendre directement au sein des établissements financiers et d’obtenir tout document qu’il désire
  • L’Etat français a qualifié d’acte citoyen le fait de dénoncer une fraude.

 

Mais alors, une question se pose :
Serions nous revenu au temps de l’inquisition ?

Sous le couvert de démanteler des réseaux terroriste, le monde perd la tête, et l’idée de surveiller les comptes bancaires de chacun des citoyens du monde, s’est mise en place tranquillement au long des années, relayée par de nouvelles lois, qui, sur fond d’observation des transactions reliées au trafic de drogue ou d’armes a fait tache d’huile pour que les gouvernements puissent éponger un peu plus le quidam lambda

En France, la finalité de ce processus démoniaque, a conduit l’ensemble des banquiers à dénoncer leurs clients à la moindre apparition d’un billet de 500 €

 

La réalité est que nos dirigeants veulent mettre en place un système de surveillance financier extrême, permettant de suivre les faits et gestes de chacun des terriens.

 

Le compte du Roi Mohammed VI à la HSBC

Roi Mohammed VI - hsbc - swissleaks

Non comptant de divulguer des informations sur des citoyens français, « Le Monde » consacre quelques lignes sur le compte du Roi Mohammed VI

Indiquant même le numéro du compte suspect (quel en est l’intérêt ?)

 

Mais nous croyons savoir que le Roi Mohammed VI n’est pas résident français !

  • Alors pourquoi avoir inséré cet article sous le titre « Gotha des évadés fiscaux français » ?
  • Comment construire une telle révélation en faisant sous entendre une évasion fiscale au nom du Roi Mohammed VI ?
  • Ouvrir un compte en suisse serait il assimilé à du détournement de fond ?
  • Le Roi Mohammed VI doit il rendre des comptes à l’administration française ?

 

C’est une grande plaisanterie !

  • En 2014, le magazine Forbes, estimait la fortune du monarque à 1,8 milliard d’euros
  • Le compte incriminé dont fait référence « Le Monde » a été pourvu de 7,9 millions d’euros en 2006, soit 0,4% de la fortune estimée.
  • D’autre part, Le Monde affirme, qu’il est illégal pour des marocains résident au Maroc de détenir un compte à l’étranger, sauf dérogation exceptionnelle accordée par l’Office des changes.
  • Le Roi Mohammed VI répond à ces allusions, spécifiant qu’il avait obtenu préalablement l’accord formel de l’Office des changes.

 

De toute évidence, les journalistes d’investigation aiment à dénicher les actes frauduleux des politiques français, et il faut bien avouer que de nombreux dossiers conduisent à des articles croustillants qui font le bonheur des rédactions des feuilles de choux françaises

Mais quand on s’attaque à la réputation d’un Roi, il serait bon de ficeler le sujet avec un peu plus de précision