Quel rapport existe t’il entre David Hamilton, David Chipperfield et Marrakech ?
David Hamilton et Marrakech : Une aventure d’hier
David Hamilton est un photographe et un réalisateur britannique né à Londres en 1933
Une aventure d’aujourd’hui : David Chipperfied et Marrakech
David Chipperfield est un architecte britannique né à Londres en 1953.
Hormis des prénoms communs et les 20 années qui les séparent, les deux britanniques ont un rapport direct avec la ville de Marrakech.
L’aventure entre David Hamilton et Marrakech :
David Hamilton, grand photographe de renommée internationale, fût convié, il y a quelques années, par la Mairie de Marrakech, représentée par son maire de l’époque, Omar Jazouli, afin de concevoir un livre sur la ville ocre.
A l’époque, lors d’un Rendez-vous à l’hôtel « La Mamounia » avec différentes personnes intéressées par le projet « Marrakech by David Hamilton », et compte tenu de mon passé dans le domaine de l’art, Omar Jazouli, me demanda de bien vouloir m’occuper de Monsieur David Hamilton.
Me précisant, s’il en était besoin, que je mette de côté les notes de frais, relatives au projet « Marrakech by David Hamilton » pour me les faire rembourser par la Mairie.
Ayant quelques fibres dans le domaine de l’Art, je décidais d’accepter.
Ainsi, dès le lendemain, je pris mon rôle très au sérieux, passai prendre David Hamilton à la Mamounia et entamai quelques visites incontournables de Marrakech afin que le photographe, armé de deux superbes appareils « Canon » version argentique, puisse en jouer.
Les journées en la présence de ce virtuose de la photographie, furent l’occasion de partager des moments inoubliables, entre technique et histoire du 8éme art.
Chaque soir, je portais les pellicules à un ami, H.B, qui les donnait à développer à Casablanca. Ainsi 2 jours après, nous récupérions les diapositives pour en faire une sélection minutieuse en vue du projet « Marrakech by David Hamilton ».
Des moments intenses qui me permettaient de découvrir le travail de l’artiste. Aucun doute, l’œil du pro était intact.
Après la première semaine, je pris le temps, d’aller à la Mairie, en vue de déposer quelques notes de frais, occasionnées par les différents déplacements avec David Hamilton.
Après plus d’une heure d’attente, je décidai de déposer les notes et retournai m’occuper de l’artiste qui m’attendait, cœur vaillant, dans le lobby du Palace où il était invité par le Maire de Marrakech.
Nous reprîmes le chemin des visites, le Mellah, la Place, la Koutoubia, les remparts de la ville, la Ménara, …
Bien qu’étant mon ainé de près de 30 ans, et ayant un parcours bien différent du sien, nos sensibilités artistiques se rejoignaient sur bien des points, et nous échangions sur le sujet au fil des journées.
Chaque soir nous récupérions les diapositives venues de Casablanca, et on passait quelques temps à les trier.
Il en faisait trois tas distincts, en vue de l’élaboration d’un livre, qui semblait de plus en plus, devenir un ouvrage photographique exceptionnel sur la ville ocre.
Et chaque soir, je scannais les diapositives qu’il avait retenues pour les envoyer par mail à Picto, un labo professionnel parisien avec qui l’artiste avait l’habitude de travailler, pour qu’il puisse commencer le montage de la maquette.
Un soir, après l’avoir déposé à la Mamounia, comme à l’accoutumée, David Hamilton me rappela aussitôt, il venait d’avoir un message, l’avertissant que suite à un surplus de réservation, le Palace ne pouvait plus l’héberger pendant quelques nuits.
Devant cette situation inattendue et pour le moins discourtoise, je pris la peine de me renseigner sur l’attitude à adopter.
On me fît comprendre, qu’il serait opportun de lui trouver un autre hôtel, le temps que les choses se calment côté Mamounia.
Je pris donc la décision de le mettre en relation avec l’hôtel Es Saadi, dont je connaissais la direction, sachant pertinemment leur intérêt pour l’Art, et l’accueil qu’ils réserveraient au photographe.
Une fois le déménagement effectué, et compte tenu de cette nouvelle donne, je pris la décision le lendemain matin de retourner à la Mairie.
Mes demandes me semblant très légitimes, j’étais certain d’obtenir gain de cause :
Demander le remboursement des frais occasionnés lors des nombreux déplacements de l’artiste et la date de réinsertion de celui-ci au sein de la Mamounia.
Je décidais de rester sur place et d’attendre jusqu’à satisfaction de mes requêtes. Mais rien n’y a fait, et la matinée est passée sans que personnes ne viennent ni rembourser les frais, ni éclairer ma lanterne.
Bien que David Hamilton ait pu réintégrer sa chambre au Palace de la Mamounia, la suite de l’histoire s’est réglée sur le même tempo, jusqu’au moment où David Hamilton décida de repartir en France.
Quelques jour plus tard, il me fît porter la maquette du livre « Marrakech by David Hamilton » qu’il avait réalisée à Paris.
Il était initialement prévu, que David Hamilton, invité par la ville de Marrakech, réalise une série de photographies destinées à l’édition d’un livre.
Pour en avoir parlé à différentes reprises, tout au long du séjour, il était convenu qu’en échange de son travail, chacune des photographies du livre soit tirée en 7 exemplaires sur papier argentique, en grand format, par le laboratoire Picto, prestation financée par la ville de Marrakech.
C’est dans cette optique que de mon côté, avec l’accord de l’artiste, j’ai contacté différentes galeries qui se faisaient un plaisir de recevoir une telle exposition.
Contrairement à ce qui avait été prévu, le livre n’a jamais été édité et les expositions prévues à travers quelques grandes villes d’Europe n’ont jamais vu le jour.
Le projet David Chipperfield à Marrakech :
David Chipperfield, architecte mondialement connu, se voit aujourd’hui sollicité pour créer, le Musée de la Photographie et des Arts Visuels de Marrakech (MMPVA) à Marrakech.
Au delà du fait qu’il semble peut probable que le Musée signé David Chipperfield, puisse abriter les photographies sur Marrakech, réalisées par son compatriote, David Hamilton, quelques année plus tôt, espérons que cette information ne reste pas sans suite et qu’effectivement Marrakech puisse accueillir ce Musée de la photographie.
